Casquette Militaire

Les casquettes militaires

On voit des casquettes sur toutes les têtes dans la rue aujourd’hui. Pourtant cet accessoire de mode ne sert pas qu’à se présenter sous sa meilleure forme. C’est un couvre-chef indispensable dans le domaine militaire. La casquette n’est pas d’ailleurs arrivée sous cette forme sur la tête des soldats.

Un accessoire décoratif 

Il faut savoir que les chapeaux portés par les militaires n’avaient pas tous une fonction de protection ou de camouflage. Les couvre-chefs étaient d’abord des objets qui servaient à se décorer pour le champ de bataille. Se protéger la tête des coups n’était pas encore bien à l’esprit.

Outre le chapeau, et notamment celui des cow-boys, le couvre-chef était disponible dans 2 versions différentes. Les amateurs d’histoire militaire les connaissent surement. On a d’abord le bicorne. Comme son nom l’indique il correspond à un chapeau à 2 cornes, situées aux 2 extrémités. A l’origine le bicorne servait comme couvre-chef équestre. Puis il a atterri dans le domaine militaire.

Chapeau Bicorne

Son ancêtre, le tricorne, qui était le chapeau standard dans les années 1770 s’est fait supplanter. Le bicorne a donc été le chapeau standard du 18ème siècle. Les officiers de nombreux pays l’ont emprunté au sein de leur uniforme. Le bicorne est d’ailleurs fortement associé à l’image de Napoléon 1er. Il est jugé très pratique par rapport aux perruques. Celles-ci étaient tellement hautes à l’époque que les chapeaux ne tenaient pas. C’est sa forme plate qui convenait donc parfaitement. Cette conception permettait également de le tenir habilement sous le bras. Cela lui a d’ailleurs voulu le surnom de chapeau bras. Aujourd’hui, c’est le couvre-chef des membres de l’Académie française.

Le deuxième chapeau qui a marqué les esprits militaires avant l’arrivée de la casquette c’est le shako. Il est en forme de cône tronqué avec une visière sur le devant. On se rapproche finalement de plus en plus du design actuel de la casquette. D’une fabrication en feutre, il était souvent décoré avec une plume, qu’on appellera casoar. Un galon (une bande de tissu d’or et d’argent) ou un pompon pouvaient aussi se trouver à l’avant.

le shako

A partir de l’année 1807, les officiers des armées remplacent le bicorne par le shako. C’est d’ailleurs l’armée prussienne qui sera la première à le porter. Cet accessoire porté sur la tête porte alors le nom de shako hongrois. On l’appelle ainsi car il faisait partie de l’uniforme des hussards hongrois du 18ème siècle. C’est finalement une dérive du nom csákó, que l’on prononce « tchako » en français. La guerre américano-mexicaine est notamment l’occasion de voir des shakos. Ils possèdent eux un cylindre à bord plat. En France actuellement, c’est le régiment d’infanterie de la Garde républicaine qui le porte toujours. On peut d’ailleurs le voir lors du défilé du 14 juillet à Paris.

Ces couvre-chefs militaires ont finalement été présents juste avant l’arrivée de la casquette. Ils ont marqué certains conflits et armées de leur empreinte, ce qui est encore visible aujourd’hui avec l’exemple du shako de la Garde républicaine.

 

L’arrivée de la casquette 

L’arrivée de la casquette civile n’est pas vraiment attribuée à un pays ou quelqu’un en particulier. On sait en revanche que dès 1571, une loi est écrite afin d’interdire le port d’un couvre-chef pour les hommes. Seuls les enfants et aristocrates ont le droit. Ce n’est que le début de l’histoire d’un symbole de la lutte des classes sociales. En 1895, l’un des fondateurs du Labour Party en Angleterre, James Keir Hardie, pose sur son affiche de campagne vêtu d’une casquette. Ceci provoqua un scandale qui lui vaudra d’être hué par les autres membres de la Chambre de commerce.

La Révolution industrielle qui a lieu dans les 18ème et 19ème siècles au Royaume-Uni fait apparaitre une classe ouvrière. Au début du 19ème, la casquette est de plus en plus portée, jusqu’à être comprise dans l’uniforme et la tenue de travail de nombreux employés. Les ouvriers et les cheminots sont finalement les premiers à avoir porté la casquette. Le port de ce couvre-chef devient de plus en plus populaire jusqu’à la fin du 19ème siècle. La classe ouvrière l’érige en symbole dans leur lutte pour avoir davantage de reconnaissance. Les chefs de train, les vendeurs de journaux ou encore les chauffeurs l’adoptent également.

Comme les ouvriers, les vendeurs de journaux portent une gavroche à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis. Elle est caractérisée par une visière courte en forme de croissant. Le haut est légèrement bombé lui donnant un certain charme.

Soldats portant une casquette militaire

La caquette est vite remarquée par le corps militaire. Les officiers y voient un moyen de se protéger sur le champ de bataille, tout en se protégeant des conditions climatiques. Le soleil est parfois difficile à supporter, pouvant provoquer des coups voire des insolations. De même la pluie peut être très contraignante pour les soldats lors de combats. C’est pour ces raisons que la casquette va peu à peu intégrer l’armée, tout comme le casque militaire. Ce dernier est utilisé pour se protéger directement des ennemis.

 

Les types de casquettes militaires 

Avant que la casquette ne soit dans la forme moderne apparentée au baseball, elle était dans des modèles qui se rapprochaient des anciens couvre-chefs militaires.

A la fin du 18ème siècle, une distinction est faite dans l’armée française entre le shako rigide pour les parades et un autre modèle plus simple et souple pour l’uniforme de service. Dans les faits l’uniforme de présentation était souvent porté, même lors de conflits avec les autres pays européens. La Grande-Bretagne, dans sa stratégie de colonisation, portait un uniforme qui était simplifié pour les modifications locales. La France a adopté la même idée lors de son expansion en Algérie en 1830.

Les forces armées françaises chargées de cette mission composaient la fameuse Armée d’Afrique. Les tenues étaient de couleur bleu foncé et les shakos étaient recouverts de cuir noir, ce qui en faisait un accessoire lourd sur la tête. Les uniformes que portaient les français n’étaient finalement pas adaptés au climat et aux conditions qu’il y avait en Algérie. Rapidement les troupes vont alors porter le bonnet de police, qui correspond à un calot militaire.

Hélas, ce type de chapeau n’avait pas de visière. Et c’est bien là l’une des caractéristiques importantes de la casquette. Des styles de casquettes avec des visières étaient expérimentés, ce qui leur donnait le nom de casquette d’Afrique. Les modèles développés devenaient légers et agréables à porter. Cet accessoire a eu tellement d’importance qu’il a inspiré un nouveau shako noir introduit dans l’armée français en 1844. Ce style de couvre-chef accompagna les heures de gloire du Second empire. Il a d’ailleurs influencé les armées britanniques, américaines, russes dans les années 1850 et 1860.

la casquette d’Afrique

Finalement la casquette d’Afrique a disparu en 1852 avec l’apparition du képi, ou bonnet de police à visière. C’est une forme plus petite et moins rigide que la casquette d’Afrique.

Les couvre-chefs colorés qu’avaient les armées françaises lors de la guerre d’Indochine dans les années 1940 et les années 1950 ne convenaient pas aux troupes. Le général Marcel Bigeard du 6ème Bataillon de Parachutistes Coloniaux n’apprécie que peu ce qu’il a sur la tête. Il faut aussi noter la création du 8ème Choc lors la guerre d’Indochine. Les équipements qu’ils avaient ne provenaient alors pas de France. Ils étaient américains, britanniques et même australiens. Le chapeau de brousse australien ne plaisait pas au capitaine Pierre Touret.

Le sergent-chef Marc Flament dessine un design pour une nouvelle casquette. La visière est notamment renforcée par du tissu avec plusieurs coutures, avec l’aide des locaux. Lors de l’opération Hirondelle, le capitaine Touret fait découvrir à Marcel Bigeard sa trouvaille. A la fin de l’été 1953, il l’adopte pour ses troupes. Le modèle est alors en tissu windproof camouflé d’origine britannique. La casquette Bigeard ne porte pas encore ce nom mais sera surnommée peau de saucisson en raison de sa légèreté.

Après dissolution de son 6ème BPC, le lieutenant-colonel Marcel Bigeard prend le commandement du 3ème RPC (Régiment de Parachutistes Coloniaux) en octobre 1955 en Algérie. Encore une fois il opte pour le modèle de casquette qu’il a utilisé en Indochine.

La casquette Bigeard

Ses hommes adoptent donc la casquette Bigeard, avec un protège-nuque. Ils auront d’ailleurs le surnom de casquettes. Ce type de casquette deviendra en 1959 l’équipement réglementaire pour l’ensemble des troupes aéroportées françaises.

La casquette moderne militaire arrive finalement dans les armées.

 

La version moderne actuelle

La patrol cap

Nous ne vous avons pas encore parlé des Guerres mondiales. Si la première a vu l’introduction d’armes toutes aussi plus meurtrières les unes que les autres, elle a aussi été le témoin de l’apparition des casques. En acier ou en kevlar, ils sont alors très utilisés pour la protection qu’ils apportent. C’est d’autant plus le cas lors de la Seconde guerre mondiale où le conflit n’est plus seulement une guerre de position mais une guerre de mouvement.

En revanche il y a bien un lieu où les soldats portent une casquette. Il s’agit du camp où ils se reposent ou préparent leurs missions. Lors de permissions ils sont également vus avec la casquette comme couvre-chef. La patrol cap est la forme anglaise pour signifier casquette de patrouille. Le sommet est plus doux que la visière qui est alors rigide.

 

Les modèles ressemblent alors fortement à ceux que l’on retrouve dans le baseball. Au début du 20ème siècle, ce sport a permis d’avoir de nouvelles casquettes, très agréables à porter. Une utilisation dans un film et d’autres supports très visionnés par la population ont contribué à faire de la casquette un accessoire de mode répandu et travaillé par les plus grandes marques.

On trouve aussi des modèles à sommet plat, lui donnant alors une forme carrée par rapport au modèle de baseball. L’armée américaine possède une patrol cap M1951, utilisée lors de la guerre de Corée. Elle était assez douce pour être portée sous un casque.

Trente ans tard, la casquette de patrouille fait toujours partie de l’équipement des soldats américains. Les matériaux sont d’ailleurs à 50% du coton et 50% du nylon mélangé. Des modèles spécialement conçus pour les températures chaudes extrêmes ont été développés.

 

La casquette à visière 

L’autre modèle de casquette qu’il est fréquent de voir désormais dans les forces armées est la casquette à visière. Aussi appelée peaked cap dans la langue de Shakespeare, c’est une forme de couvre-chef qui est surtout portée pour des représentations officielles.

peaked cap

Ce type de casquette se compose d’une visière en cuir poli, ce qui la rend plus lourde que les autres types de visières. Le haut et le reste de l’accessoire peuvent alors être fabriqués de la même matière, ou reprendre ceux que l’on retrouve dans les autres modèles de casquettes.

C’est un type de casquette qu’on voit surtout pour les membres les plus hauts gradés des armées. Un insigne de casquette et une broderie correspondent à un rang. La couleur de la couronne permet de reconnaître la branche à laquelle l’officier appartient. Elle est blanche pour la marine, verte pour l’armée de terre et bleue pour l’armée de l’air.

Des ornements sont aussi présents dans le cas où cette casquette est utilisée par la police ou des services comme les pompiers, les douaniers voire les ambulanciers. C’est notamment le cas en Grande-Bretagne pour des forces de police.

 

La collection de casquettes chez Passion Militaire

Sur notre site, vous pourrez retrouver un large de choix de casquettes, ce qui permettra de répondre à chaque envie et attente.

Il y a d’abord des modèles à sommet plat si vous appréciez la forme carrée. Pour cela, nous vous conseillons le modèle Patrolet les versions Pluto, Brazil et Garrisson. Plusieurs coloris sont disponibles.

Vous pouvez également opter pour une casquette baseball militaire. Habbabuk, Biting et Lilo seront alors dans votre viseur. Là aussi le choix des couleurs s’offre à vous. Si vous voulez une casquette à motif camouflage cela est tout à fait possible.

Pour ceux qui veulent avoir une casquette pour faire de l’airsoft ou se confondre dans la forêt, notre modèle unique de casquette militaire Jubileesera celui qu’il vous faut.